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Le bon, la brute et le meneur de jeu

Portfolio of a Dragon : Dunkelzahn's Secrets

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Références

  • Gamme : Shadowrun
  • Sous-gamme : SR - 2ème Édition (2054-59)
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de contexte
  • Editeur : FASA Corporation
  • Langue : anglais
  • Date de publication : janvier 1996
  • EAN/ISBN : 1-55560-306-8
  • Support : Papier et Electronique
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre de 112 pages à couverture souple.

Description

Ce supplément un peu inhabituel pour la seconde édition de Shadowrun a pour principale ambition de faire avancer le contexte du jeu et d'offrir l'opportunité aux joueurs de participer à certains événements qui vont modifier en profondeur la situation géopolitique du Sixième Monde.

Petit rappel des faits : suite à la découverte de fraudes électorales massives, une élection présidentielle est planifiée pour la fin 2057. De nombreux candidats se présentent et s'engagent dans diverses manipulations (des événements contés dans Super Tuesday). L'un d'eux est le grand dragon occidental Dunkelzahn, qui sera finalement élu.

Ce supplément nous apprend que la nuit même de sa prise de fonctions, Dunkelzahn est assassiné. Il laisse derrière lui un long testament qui va bouleverser le monde et indirectement provoquer les principaux événements des suppléments à venir, jusqu'à l'effondrement de la Matrice et Shadowrun 3.

Après une page présentant en quelques mots la position des différents candidats après l'élection de 2057, une introduction assez longue (4 pages) décrit l'ouvrage, ainsi qu'une chronologie détaillée des faits, depuis le scrutin de Novembre 2056 jusqu'à la nomination du cabinet du nouveau président Kyle Haeffner.

The dragon's last dance (10 pages) raconte en direct, sous forme de transcription d'un journal télévisé, l'attentat qui va coûter la vie au nouveau président. Comme à l'accoutumé plusieurs commentaires de Shadowrunners viennent enrichir le texte.

The last testament of Dunkelzahn (15 pages) est un morceau de choix dans l'histoire de ce jeu. Il s'agit des dernières volontés rendues publiques du dragon. Ses legs sont très variés, en valeur comme en destination, et certains sont même ouverts, adressés à ceux qui résoudront une énigme ou accompliront une tâche imposée. Les idées de scénarios sont donc nombreuses, même si la portée de certains articles n'apparaîtra que bien plus tard.

Dans la foulée, Fallout (20 pages) fait un point sur les suites de l'assassinat. De nombreux thèmes sont abordés : spéculation sur l'identité des assassins, sur ceux qui profitent du crime et ceux qui en souffrent, sur les nouveaux venus de la scène économico-politique (dont la Fondation Draco qui administre l'héritage de Dunkelzahn)...

Ce chapitre est logiquement complété par The players (18 pages), qui décrit uniquement les organisations affectées par la mort de Dunkelzahn. Cela va du gouvernement fédéral jusqu'aux corporations, en passant par des sectes, des lobby et des ONG. Certaines sont devenues des héritières, alors que d'autres sont simplement prises dans la tourmente.

Changement de registre avec la suite et la fin de l'ouvrage. Les trois derniers chapitres mettent en scène certains des légataires de Dunkelzahn, montrant comment le testament et les manipulations du dragon ont influencé leur existence. C'est l'occasion à la fois d'illustrer les possibilités offertes par le suppléments, et d'avoir un aperçu d'arcs narratifs qui seront développés dans la suite de la gamme.

The sleeping dragon (14 pages) s'intéresse au président de Wuxing, Inc, corporation basée à Hong Kong, qui a hérité d'une splendide sculpture de jade, alors que son groupe a profité d'une importante somme d'argent. C'est l'occasion d'un coup de projecteur sur cette entreprise puissante, discrète et mystérieuse, appelée à occuper une place prépondérante dans l'avenir du jeu.

Who watches the watchers (14 pages) décrit le réseau d'influence déployé par Dunkelzahn de son vivant et fait des hypothèses sur son avenir. On y découvre l'étendue de ses machinations et on apprécie mieux la façon dont son testament sert, par delà la tombe, à faire avancer ses projets.

In the cards (11 pages) enfin achève le supplément par une nouvelle mettant en scène Miles Swinburne, un magicien grillé, héritier d'un tarot bien spécial qui va lui premettre de retrouver ses pouvoirs, et du même coup poser de nombreuses questions sur l'étendue des connaissances du défunt dragon.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 24 octobre 2014.

Critiques

Shaman Chat  

Ben oui. 5. Qu'est-ce que vous croyez les enfants ? C'est LE supplément qui lance la gamme vers son avenir... Dunkie avait vraiment tout prévu. Le testament est une mine en matière d'histoire dont plusieurs conclusions amènent à la chute de deux corpos (en 59 et 64), à plusieurs gros scénarios et à stimuler énormément l'imagination des joueurs.

C'est en me basant sur les infos présentées dedans que je me suis permis de lancer la plus grosse campagne que j'ai jamais écrite. Fasa était très doué pour faire ce genre de supplément. N'importe quel jeu de rôle devrait en prendre de la graine. Assurément, c'est pour moi un des dix suppléments (hors matos ou magie) à avoir dans la gamme. A noter qu'une copie du testament de Dunkelzahn a pu être traduite en français pour les malheureux qui n'ont pas su conserver la langue de Shakespeare après l'école.

Franz  

Ce supplément avait vraiment en lui les germes de la grandeur : la mort de Dunkelzahn est une vraie trouvaille du background de Shadowrun, et elle a initié presque tous les changements de l'univers du jeu, en particulier ce qui se passe tout au long de la troisième édition. La lecture du testament en particulier est un régal, plein de clins d'oeil et d'allusions. Chaque article est potentiellement l'amorce d'un scénario ou d'une campagne (demandez donc au shaman).

Seulement voilà, si ces amorces sont nombreuses, et si les secrets cachés raviront les fans doués d'une connaissance encyclopédique du jeu, la structure du supplément laisse pour sa part franchement à désirer.

Tout est ainsi construit autour du testament, mais certains articles sont "open source", c'est à dire qu'ils n'ont pas été explicités et que chacun peut librement imaginer ce qu'ils cachent ; par contre d'autres appartiennent au métaplot du jeu et ont une signification précise. Et bien sûr, rien ne permet de les distinguer entre eux.

Car mon grand reproche, c'est que le supplément ne révèle aucun secret. Il se contente de suggérer les possibilités du testament et de décrire ses conséquences immédiates, mais si vous voulez en savoir plus, il faudra comme d'habitude passer à la caisse, parce qu'il ne se suffit pas à lui-même. C'est très dommage. Si maintenant vous jouez bien après 2057, c'est à dire que le testament n'est plus au coeur des intrigues, c'est assez intéressant de voir "comment tout a commencé".

matreve  

Dernier volet de la prétendue trilogie devant couvrir les élections de 2057, Portfolio of a Dragon (PoaD) est assurément le supplément le plus atypique.

Tout d'abord, contrairement à Super Tuesday et Shadows of the Underworld, PoaD ne contient aucun scénario. Comme j'ai pu l'évoquer pour les deux volets précédents, on fera donc le deuil avec ces livrets d'une campagne ambitieuse aboutissant à l'attentat contre Dunzelkahn et plongeant les runners dans les vraies Ombres, celles qui manipulent les forces cachées du Monde du Sixième Age. A moins que vous MJ ne vous tartiniez tout le boulot.

A la place, on se retrouve avec un supplément contenant comme aide de jeu principale le Testament de Dunzelkahn. Pour qui veut connaître la source de pas mal de bouleversements qui vont ponctuer les années post-2057, c'est le supplément incontournable. Mais c'est aussi une escroquerie intellectuelle, pour ne pas dire une escroquerie tout court. Ce supplément ne révèle en effet rien, il se contente essentiellement de suggérer. Ce type d'approche n'est pas nouvelle chez FASA, le problème est que ce supplément n'est constitué que de cela, à la différence d'un Aztlan qui contenait d'abord du matériel avant de glisser subtilement sur des metaplots.

PoaD n'abat pas les cartes concernant les vrais commanditaires de l'attentat contre Dunzelkhan, et si vous souhaitez connaître le fin mot de l'histoire, vous n'aurez d'autres choix que de vous procurer les romans sur la saga de Ryan Mercury. Quant au contenu majeur de ce supplément, les impacts sur le monde de Shadowrun suite à l'exécution des dernières volontés du Grand D, ceux-ci seront de toutes façons abondamment traitées dans les suppléments ultérieurs.

PoaD bien que réalisé avec soin et lourd de conséquences et d'inspiration parvient malgré ce potentiel à rester un supplément anecdotique, venant clôturer une trilogie anecdotique. Il fallait le faire !

Critique écrite en décembre 2014.

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Critiques

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